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Pourquoi la rénovation énergétique en hôpital est-elle une priorité ?
Le 16 octobre 2024
Les récentes crises qui ont secoué le monde (Covid-19, hausse des prix de l’énergie) ont mis en évidence la fragilité du système de santé en France et plus particulièrement la vétusté des établissements de santé comme les hôpitaux. Or, le vieillissement des infrastructures et de leurs équipements a un impact direct sur la qualité des soins prodigués. Il est donc essentiel de procéder à la rénovation énergétique globale du parc hospitalier français.
Les enjeux de la rénovation énergétique de l’hôpital
Les hôpitaux publics comme privés sont confrontés à de nombreuses problématiques auxquelles la rénovation énergétique peut répondre efficacement.
Vieillissement des infrastructures
D’après les chiffres de Francetvinfo, “depuis plus de 10 ans, le taux de vétusté (des hôpitaux) ne cesse de grimper en France, pour atteindre 80 % des équipements et plus de 55 % des bâtiments.”
Or, les machines en fin de vie consomment plus d’énergie que du matériel neuf et performant. Quant aux bâtiments, s’ils sont mal isolés, les déperditions thermiques peuvent être conséquentes et engendrer des frais de chauffage ou de climatisation très élevés.
Accélération des épisodes caniculaires
Avec le réchauffement climatique global, la France expérimente des canicules de plus en plus fréquentes et mortelles. Or, de nombreux hôpitaux ne sont pas correctement équipés en systèmes de climatisation, ces derniers étant par exemple réservés aux blocs opératoires. L’absence de rafraîchissement dans les chambres des patients particulièrement fragiles (personnes âgées ou en état critique) ou au sein des locaux réservés aux soignants est donc préoccupante.
Apparition de crises sanitaires globales
Nombre d’hôpitaux disposent de systèmes de ventilation défectueux, obsolètes ou mal dimensionnés. Or, une VMC performante permet de réduire significativement la présence d’humidité, la transmission de bactéries, la prolifération de champignons etc. Autrement dit, il contribue à préserver la santé des occupants du bâtiment. On peut donc se demander dans quelle mesure une mauvaise ventilation des hôpitaux a pu contribuer à accélérer la prolifération du coronavirus dans certains hôpitaux.
Forte consommation énergétique
D’après une étude de l’Ademe réalisée en 2008, le niveau moyen de consommation d’énergie des établissements de santé franciliens est d’environ 270 kWh / m2 / an. En tête des postes de dépense, on trouve le chauffage (170 kWh /m2 / an), puis l’électricité (100 kWh / m2 / an). Les hôpitaux nécessitent en effet beaucoup d’énergie pour faire fonctionner les appareils médicaux, la radiologie, climatiser les chambres ou encore faire tourner la blanchisserie et la cuisine. Cette consommation d’énergie peut représenter jusqu’à 7 % des dépenses d’un établissement sanitaire hors masse salariale.
Une réglementation de plus en plus contraignante
Les bâtiments tertiaires comme les hôpitaux sont soumis à plusieurs réglementations, à commencer par le Décret Tertiaire. Ce dernier oblige les établissements de plus de 1000 m2 à :
- réduire progressivement leur consommation d’énergie finale (40 % en 2030, 50 % en 2040, 60 % en 2050) ;
- renseigner les données de consommation sur la plateforme OPERAT gérée par l’Ademe.
Par ailleurs, les bâtiments tertiaires équipés d’un système de chauffage ou de climatisation d’une puissance nominale utile supérieure à 70 kW sont également assujettis au décret BACS (Building Automation and Control System). Ce dernier impose la mise en place d’une GTB (Gestion Technique du Bâtiment) à des échéances qui varient selon le projet.
Les hôpitaux sont donc très souvent concernés par ces deux obligations de mise en conformité.
Rénovation énergétique des hôpitaux : les solutions prioritaires
Enerlis, opérateur spécialisé de la transition énergétique du secteur tertiaire, recommande plusieurs solutions de rénovation énergétique aux hôpitaux. Bien sûr, elles peuvent varier en fonction du projet et de sa complexité.
Isolation thermique des hôpitaux
Nous l’avons dit, les hôpitaux font bien trop souvent l’objet d’une mauvaise isolation thermique. La première étape consiste donc à rénover l’enveloppe du bâti afin d’améliorer l’efficacité énergétique. Cela peut passer par :
- l’isolation des murs, combles perdus, de la toiture ;
- le calorifugeage des canalisations d’eau par un isolant de type 4 ;
- l’isolation des points singuliers de la chaufferie (vannes, robinets, réducteurs, compteurs).
Climatisation et chauffage
Le chauffage est le poste de dépense énergétique le plus important au sein d’un hôpital. Il est donc primordial d’analyser les systèmes existants afin de déterminer s’ils nécessitent une réparation ou un remplacement par un équipement neuf et plus performant.
Pour le CVC (chauffage, climatisation, ventilation), Enerlis recommande la pose d’une thermofrigopompe : il s’agit d’une machine qui produit à la fois du froid et du chaud, le tout, à partir d’une source d’énergie d’origine renouvelable : la chaleur fatale. Cet appareil écologique et économique qui renouvelle l’air, contrôle l’humidité et produit de l’eau chaude sanitaire répond parfaitement aux besoins des établissements sanitaires.
Relamping
Enfin, un chantier régulièrement mené dans le cadre de la rénovation énergétique des hôpitaux est le relamping. Autrement dit, le remplacement des lampes à décharge et des tubes fluorescents énergivores par des luminaires LED. Les économies d’énergie peuvent facilement atteindre entre 50 et 80 % pour ces travaux.
Comment se déroule la rénovation énergétique d’un hôpital ?
Les processus varient selon le prestataire chargé du projet. Toutefois, on retrouve souvent ces étapes clés.
Audit énergétique
Avant de se lancer dans les travaux de rénovation, une analyse minutieuse doit être menée au sein de l’hôpital afin d’identifier les postes de consommation les plus importants ainsi que les éventuels gisements d’énergie. Cet audit énergétique est réalisé par un professionnel spécialisé tel que le bureau d’étude partenaire d’Enerlis : Esope.
Des travaux de rénovation sous haute surveillance
La plupart du temps, les travaux de rénovation énergétique en hôpital sont effectués alors que l’établissement continue d’accueillir du public. Il est donc essentiel de faire appel à un spécialiste qui connaît les spécificités du secteur afin d’éliminer tout risque d’infection lié au chantier (coupure d’eau, prolifération des bactéries dans l’air ou par les canalisations, nuisances sonores).
Financements et garanties
Engager des travaux de rénovation en milieu hospitalier peut représenter un investissement conséquent pour des établissements qui connaissent déjà des difficultés financières. Heureusement, l’Etat a lancé plusieurs dispositifs d’aide permettant de financer certains travaux. Parmi les outils les plus connus, on trouve :
- le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE) ;
- le fonds chaleur.
Par ailleurs, certains spécialistes de la transition énergétique proposent leur propre dispositif. Par exemple, Enerlis met à disposition des hôpitaux un contrat à garantie de performance : ce dernier garantit au bénéficiaire des économies d’énergie sur un temps donné.
Suivi des consommations d’énergie
Enfin, suite aux travaux de rénovation énergétique, les consommations d’énergie doivent être mesurées et suivies de près afin d’évaluer l’efficacité du projet. Enerlis met par exemple à disposition de ses clients un Système de Management de l’Énergie qui informe en temps réel sur les consommations d’énergie.
sources :
https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/crise/hopitaux-quand-la-vetuste-s-accroit_6306825.html
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